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mercredi 13 mars 2013

Argentine : en route vers Salta du 3 au 12 février

Notre objectif, l'Argentine et Salta où nous devons retrouver Mamie Chantal et Kévin le 18 février. Pour cela, une seule route : le Paso del Agua Negra, à 4 765m au dessus du niveau de la mer, soit à 4 165 m au-dessus de notre point de départ et à ce jour notre record en altitude. Nous avons lu et entendu parler du mal de montagne. Nous décidons donc d'y monter prudemment, en s'arrêtant manger vers 2 500 m et dormir à 3000 m et en ne passant le col et la frontière Argentine que le lendemain. Nous sommes donc parés, confiants qu'en respectant notre programme et en ne s'arrêtant en aucun cas dormir au point le plus haut, nous serons à l’abri de tout danger. Mais notre camping-car n'adore pas les plans qui se déroulent sans accrocs. Corentin, beaucoup plus calé en mécanique va donc vous raconter la suite...

Après un plein d'essence anodin à la station Shell de Vicuna, nous entamons donc la montée. La douane Chilienne est passée sans encombre. Nous leur précisons que nous dormirons une nuit entre les deux frontières vu les distances à parcourir. Il fait très chaud. La température dépasse les 40°C dans le camping-car malgré l'altitude. Le moteur commence à chauffer, alors on met le chauffage pour le refroidir et nous avons encore plus chaud. Il n'y a pas vraiment d'endroit où s'arrêter, j'espère que le moteur va tenir jusqu'à un passage plus large. Soudain, on cale dans une pente légère mais étroite à 3000m ! Sous le capot le bol de décantation du pré-filtre contient un liquide en ébullition qui ne ressemble pas vraiment à du diesel et qui goutte par le robinet de purge. On laisse refroidir et après quelques essais de démarrage, la batterie tombe en panne. Un pick-up s'arrête et tente de nous faire redémarrer d'abord à l'aide de pinces puis en nous tirant. A défaut d'y arriver, il nous dépose en sécurité sur un terrain plat devant une bergerie. Le berger, le copain du berger et celui qui connaît le copain du berger y vont chacun de leur méthode et de leurs certitudes pour réparer. Au final notre panne les rend tous chèvres et ils nous laissent la nuit tombée avec le berger, sa femme, ses enfants et le troupeau. Le deuxième objectif de notre plan est donc atteint, passons finalement la nuit à 3 000 m. Le lendemain, je vais chercher de l'aide et m'offre une belle randonnée d'altitude sur le ripio. Pendant ce temps, les enfants du berger visitent le camping car et jouent avec Timéo et Léonis aux duplos, petites voitures... Séverine prend même des photos à leur demande. Je finis par revenir et quelques heures plus tard c'est « le meilleur garagiste du Chili », dixit le carabinero qui l'accompagne, qui entre en scène. Verdict : le joint au milieu du filtre n'est pas bon, il faut le changer (ma pensée : «tien j'avais l'impression que çà coulait plutôt du bas »), et d'ailleurs il sert à rien (pensée : « ah bon, ben pourquoi ils le vendent avec ? »). Et la batterie est morte (pensée :  « Ah ! Cà, çà m'étonne pas, j'ai justement un problème d'alimentation du frigo »). Après bidouillage, Ratatouille redémarre avec ordre de ne pas couper le moteur avant la douane argentine. Excellent conseil que nous aurons la bêtise de suivre. Prêt, feu, part... « t'as vu l'appareil photos ? - non ». On fait traîner un peu le départ en espérant que les enfants nous le rendent mais la montre joue contre nous et vous offre un article en noir et blanc.

On monte et malgré quelques frayeurs sur des côtes un peu plus accentuées où le moteur semble peiner même en première, nous arrivons au sommet. Une fois en haut, on souffle un peu en prenant soin de ne pas couper le moteur...qui le fait tout seul au bout d'une trentaine de secondes. Après quelques tentatives désespérées de redémarrer en profitant de la pente, puis en bidouillant le moteur, la nuit tombe et on ne peut que constater qu'il va falloir dormir au sommet de notre Mont Blanc (4 760 m). Là ce n'est plus du tout le plan. On pose un peu de signalisation en amont et en aval au cas ou, très improbable, un véhicule passerait de nuit (les deux frontières sont fermées) et on va tenter de se coucher. Très vite l'altitude se fait sentir. On est tous essoufflés, même si Léonis semble en pleine forme. Timéo lui est patraque et nous deux pas mieux. La tisane de coca n'est pas suffisante pour passer une nuit sereine. Les parents passent un nuit blanche attentifs au moindre soubresaut des petits. Timéo passe un nuit correcte et Léonis semble gêné par le souffle court mais pas malade. Le jour tant attendu fini par arriver. C'est un réveil glacial, le fond de tisane a gelé et le diesel aussi. Les passagers sont épuisés et mal en point. Les voitures passent nous promettant d'avertir les douaniers argentins mais le diesel est totalement dégelé, et le déjeuner mangé et il n'y a toujours pas le moindre secours. On décide d'envoyer Séverine en expédition ce qui lui permettra également de redescendre de quelques mètres pour retrouver des couleurs. Elle est à peine partie qu'un Land Rover interrompt notre partie de Monopoly. Le couple de voyageurs, chemise et bermudas impeccables pour monsieur et jupe longue et coupe de cheveux droite pour madame, se propose de nous aider dans un anglais très british. Câbles, desserrage d'un injecteur, court circuitage du préfiltre, tout est mis en œuvre pour démarrer. Et après quelques essais c'est le succès ! Alors vite tout est remballé avec Mr, pendant que Mrs maintient appuyée la pédale d’accélérateur. Et nous décollons direction la douane Argentine avec une inquiétude de Timéo : « on a perdu Maman ! ». Alors tant pis pour le reste de repas, la vaisselle sale et les placards mal fermés, nous roulons.

Pendant ce temps, Séverine arrive à la douane, constate que les fonctionnaires n'ont pas été alertés et les convainc d'intervenir (sa mine déplorable aide) en insistant bien : « oui on est quelques mètres après la frontière Argentine, non on n'est pas au Chili ». Le douanier n'ose tout de même pas nous demander de marcher pour repasser la frontière vers le Chili et décide de venir à notre secours. Le problème c'est que le dimanche les mécaniciens sont fermés, ils font donc appel à un intervenant non-officiel qui prépare son équipement pour nous redescendre en nous tirant.
En plein élan pour la douane Argentine, un coup de klaxonne résonne à proximité du camping-car puis un deuxième. Ça y est, maman est sauvée !

Le passage en douane est particulièrement facile, les fonctionnaires sont trop contents de se débarrasser de ce camping-car de français qu'ils attendent depuis trois jours. Après rémunération élevée du remorqueur qui n'a rien fait, on part dormir pour de bon au bord du Lago del Viento (le lac du vent. On cherche vraiment les problèmes de sommeil). Retour à la vie le lendemain. Grasse mâtinée et grand nettoyage du chaos qui s'était installé dans notre casa rodante.

On emprunte à nouveau la ruta 40 qui enchaine les déserts et les quebradas. Après une étape dans le village tranquille de Villa Union on atteint la ville de Chilecito. Sur le trajet, les conséquences de notre panne en altitude apparaissent, le moteur est bridé à 80 km/h. On passe donc au garage Bosh qui diagnostique un encrassement des injecteur mais surtout une panne sur le turbo. Après un décrassage le moteur retrouve de la puissance. Pour fêter çà, on a la chance de tomber le jour du carnaval. Cela se place autour d'une place et dans les rues contiguës où toute la ville se retrouve pour partager bière, Coca-cola, choripan (saucisses grillés dans du pain), asado et empanadas. Mais la principale attraction est la neige synthétique et la farine avec lesquelles les enfants et les adultes s'aspergent les uns les autres. Certains sont très équipés avec, foulard de protection et lunettes. Timéo et Léonis profitent eux de la musique et dansent. Timéo fait tout pour se faire arroser tandis que Léonis est un peu effrayé. On ne restera pas pour voir le défilé de char qui arrivent un peu tard pour nous.

C'est à Villa Mazan, un village entouré d'oliveraies que nous ferons l'étape suivante. Le jardinier sur la place nous expliquera que quelques jours avant d'autres français avec un enfants ont passé la nuit là sous leur tente. Mais eux ils faisaient tout le parcours en vélo. Bon, dés que Timéo quitte les petites roues on en reparle. Arrivés à San Fernando del Vallee de Catamarca, on se lance dans les ravitaillements diesel, eau et alimentation (à Carrefour qui est cher et moins bon que les autres supermarché). On part surtout à la recherche d'une batterie neuve puisque le supermécano chilien l'avait diagnostiquée morte. Délestés de pas mal de pesos, on profite d'un grand parc de jeu pour installer la nouvelle pile. Changement réussi et on repart pour trouver un bivouac avec un peu plus de fraîcheur. On vise un village un peu plus au nord, La Merced. Vers 19h, à une quarantaine de km de la ville et quelques km de la Merced, la radio s'éteint, puis le tableau de bord, puis les feux et le moteur. Par chance, cela se passe au niveau d'une aire de stationnement pour peser les poids lourds sur laquelle nous réussissons à nous glisser grâce à l'élan. Quelques tests sur les fusibles, puis la nuit tombe, et on commence à deviner que notre pseudo problème de batterie était plutôt un problème d'alternateur. Après une bonne nuit grâce à ce bivouac chanceux, nous retournons à Catamarca après avoir installé une batterie de la cellule (qui sert normalement à faire fonctionner les lampes, les prises 12v etc...). C'est avec soulagement qu'on se gare devant le spécialiste local des alternateurs. Habitués aux garages, on se prépare à une réparation longue et Séverine en profite pour partir avec Timéo à la recherche d'un recharge téléphonique. Mais l'iguane égaré en plein ville qui se faufile sous les roues de Ratatouille devait être porte bonheur puisque en un demi-heure de temps, l'alternateur fonctionne à nouveau et la batterie charge. Ce n'est qu'à ce moment que l'on comprend exactement ce qui s'est passé au passo Agua Negra et qu'on prend toute la mesure de la médiocrité du supermécano chilien des carabineros. La chaleur, la montée, et la présence d'eau dans le diesel ont fait chauffer fortement le moteur et en particulier le turbo. Ce dernier à fait bouillir le bol du préfiltre qui se trouvait malencontreusement juste au dessus. La fuite de diesel a provoqué simultanément l'arrêt du moteur et a coupé le fil électrique qui permet à l'alternateur de charger la batterie. Pour ceux qui n'ont pas suivi on fera un schéma à notre retour, mais, en clair, le véhicule est réparé et nous nous trouvons avec un pré-filtre en moins et une batterie en trop.

On atteint enfin la Merced pour trouver un repos bien mérité. Ah ben non ! C'est vendredi et on est garé sur la place qui sert de boîte de nuit et de piste de course pour véhicules en tout genre. On prend la route de montagne et on quitte le bruit, la chaleur et les paysages désertiques. Tafi del Vallée est un village huppé dans les préandes on y passe la nuit puis on franchit le col ou nous verrons notre premier élevage de Lamas. Zut, plus d'appareil. On redescend pour atteindre Aimacha del Vallée en plein carnaval traditionnel indien. C'est comme les autres carnavals mais ils ajoutent l'artisanat local et surtout la peinture rouge et noire à l'incontournable neige carbonique. Ce qui nous permet de glisser l'unique photo de cet article.

C'est avec cette tête tout droit sorti des mines que nous nous présentons à la garde des ruines de Quilmes pour y passer la nuit et les visiter le lendemain. Les Quilmes sont un peuple indien ayant vécu au Xième siècle et qui créèrent une cité de 5000 personnes. Ils furent décimés par les Espagnols. Les bas murs restant témoignent de l'importance de la ville qui s'étend sur plus de 30 hectares. Timéo et Léonis s'amusent beaucoup dans toutes ces cabanes.

A Cafayate, on rejoint les vignobles, et la surprenante quebrada de rocs rouges mais comme nous y reviendrons avec un appareil photos j'en reste là pour la description. Avant d'atteindre en avance Salta nous faisons une dernière halte prés du Lac de la Dique del Corral dont les riches villas nous rappellent le lac de Côme.




dimanche 10 mars 2013

Chili région des volcans et côte pacifique du 20 janvier au 2 février

Sitôt la frontière passée, on arrive à Curarrehue, une ville constituée à 80% de Mapuches , le principal groupe indigène du Chili. Timéo s'attend à voir de vrais indiens avec des arcs et des flèches. Il est déçu mais la bonne pâtisserie du village fait passer la pilule. On poursuit jusqu'à Pucon, une petite ville hautement touristique. Et vu le cadre, on peut comprendre : entre le lago et le volcan Villarrica, toujours en activité, il y a énormément de monde. Il est donc très compliqué d'y stationner pour la nuit. Après de multiples demi-tours, nous empruntons la route du volcan et finissons dans un petit camping super sympa en chemin. Le matin, piscine avant de nous diriger vers le volcan Villarrica dont nous apercevons des volutes de fumée.


Comme l'ascension du volcan est impossible à quatre, nous jouons les bons touristes et allons visiter les cuevas volcanicas. C'est un tunnel de lave creusé par le volcan lors de la dernière éruption, impressionnant. Timéo est fier de montrer ses connaissances de vulcanologue.

 

 

Après Pucon, sur la rive Est du lago Villarica, nous voici à Villarica justement. Nous dormons au bord du lac avec vue sur le volcan. Nuit calme ou presque. Un bruit de sirène au milieu de la nuit nous réveille. « Bon si c'était une véritable alerte, ils déclencheraient la sirène en continuDeuxième sirène, reprise de proche en proche dans les autres quartiers de la ville – Euh... çà doit être un entraînement de nuit prévu de longue date – grondement sourd en provenance du volcan – Bon, ok nous descendons voir». On suppose finalement que c'est l'activité « normale » du volcan puisque aucune évacuation n'a lieu. On regardera le volcan quelques temps avant de réussir à se rendormir. Nous sommes à côté du marché artisanal Mapuches, alors je vais faire un tour avec Timéo le lendemain et nous rentrons avec une crécelle et une maracas... Des objets bien plus bruyants qu'une éruption volcanique entre les mains de nos deux stars du rock.

Région des volcans signifie plein de parcs et des randos à profusion, pour notre plus grand plaisir. Depuis le Parque Nacional Conguillio nous apercevons le volcan Llaima. Petite promenade jusqu'au canadon Truful, un paysage lunaire à travers le canyon avec le rio Truful Truful (non ce n'est pas une coquille dans le texte) en contrebas. On continue par le sentier de Los Vertientes dont une bonne partie se fait sous les arbres (bien agréable avec le soleil qui tape). Et on termine par une Baignade bien méritée au lago Conguillio. Deux jours de bonheur...

 

 

Et on enchaîne avec le Parque Nacional Malalcahuello-Nalcas. Comme dans les films de science fiction ou les reportages astronomiques : un désert de sable, de cendres avec des touches de rouge pour bien rappeler la planète Mars. Les volcans Lonquimay, Tolhuaca et Callaqui sont bien pour nous montrer d'où vient un tel décor dans lequel est planté une improbable station de ski. Une randonnée est possible jusqu'au cratère Navidad, dont la dernière éruption remonte à 1988. Il y a du vent. On se lance dans le désert de cendres. Les enfants courent dans la descente. Ensuite, la montée est très difficile. On fait quasiment de l'escalade et on n'est pas sûres d'arriver en haut. Finalement, la motivation est telle qu'on réussit et récompense suprême, on se paye le luxe d'un pique nique en haut du cratère. Le retour, en partie sur les fesses, ne sera pas plus simple. Mais on est fier de nous et surtout de Timéo.


 


 



 

Après les volcans, côte Pacifique. On arrive à Cobquecura (toujours pas une coquille dans le texte) dans l'après midi. Des grosses vagues, une falaise avec des lions de mer, on est ravi. Timéo court se baigner. Léonis est plus châteaux de sable. Je dois lui tenir la main tellement les vagues sont impressionnantes. On se croirait de retour au Brésil, avec ses plages qu'on a tant aimées. On poursuit ensuite jusqu'à une église de pierre, faite d'immenses grottes donnant sur l'océan. On imagine Peter Pan volant parmi nous. Léonis se prend pour le Capitaine Crochet et s'arme d'une algue que les chiliens ont plutôt l'habitude de manger que d'utiliser comme crochet. Finalement, on décide de passer la nuit un peu plus loin : à Buchupureo. On se gare en bord de plage avec l'océan en face. Super tranquille, nouvelle nuit bercés par l'océan (un peu fort tout de même).


 



On continue à longer la côte. Les paysages restent de toute beauté : falaises, petites criques, vagues, sable fin. La route, elle, se corse fortement offrant ripio escarpé et pentes raides et nulle part où envisager un bivouac. Soit on est en bord de route, donc très bruyant, soit il y a plein de monde et idem pour le bruit. On roule donc une bonne partie de la journée et on est récompensé par une arrivée sur la punta de los Lobos, à 6km au sud de Pichilemu. La première impression est : ouahou que c'est beau et ouahou on n'est pas les seuls à le penser. Des centaines de voitures sont stationnées le long de la pointe et des centaines de surfeurs qu'on confond parfois avec les lions de mer s'agitent dans l'eau. On espère qu'ils vont tous partir à la nuit tombée. On a beaucoup de chance, après dîner seuls les lions de mer sont encore là. On est seul pour profiter du paysage (grâce à la lune).

Et maintenant, direction Valparaiso. Les bivouacs y semblent compliqués à trouver, bruyants et pas toujours sûrs. On va donc se poser à l'écart de la ville : au camping de Laguna Verde, sous les oliviers. Et nous partons alors en pleine forme prendre le bus pour Valparaiso, au plus grand plaisir des enfants. Temps de rêve pour une ville qui nous enchante. Des rues labyrinthiques à flanc de collines, des maisons multicolores, un port, tout pour nous plaire. Le bus nous dépose devant l'ascensor Conception, le plus ancien funiculaire de la ville. Et nous nous retrouvons rapidement au Paseo Gervasoni, en bas du Cerro Concepcion. Les rues sont bien en pente mais le patchwork de couleurs vives des maisons nous fait oublier nos mollets. On enchaîne alors les montées et descentes : cerro Alegre, Cerro Bellavista. Et nous partons déjeuner dans un restaurant qui surplombe le port. Un vrai régal. Ensuite, visite de la ville basse et au moment de reprendre le bus nous tombons sur Sofya, notre petite auto stoppeuse russe croisée il y a un mois en Patagonie argentine. On verra passer quelques bus avant de se décider à finalement retourner au camping. 


 

 





Dans le prolongement de Valparaiso, pour les riches chiliens, la station balnéaire Vina Del Mar nous accueille. En fait, nous voulons surtout voir le musée d'archéologie et d'histoire de Fransisco Fonck qui nous donne un aperçu des découvertes sur l’île de Pâques. A défaut d'y aller en vrai, on est content de poser à côté d'un Moaï. Et le musée expose des objets Mapuches et Moches qui nous intéressent tous. A l'étage, une exposition temporaire sur les jouets anciens passionne les enfants. Léonis est comme aimanté.

On retourne vers les terres avec un arrêt dans la Valle Del Encanto. Pour y arriver nous longeons des champs de vignes. Nous sommes dans la région de production du Pisco, La boisson nationale. A l'occasion, goûtez au Pisco sour (¾ de Pisco, ¼ de citron vert, un peu de blanc d'oeuf, du sucre et de la glace pillée, le tout frappé). C'est bon, non ?.Comme nous n'avons plus nos photos, je vais essayer d'être plus précise dans ma description du lieu qui vaut vraiment le détour. C'est un site archéologique rempli de pétroglyphes et de pictogrammes représentant des bonhommes (comme les dessine encore Timéo). Certains ont même des antennes sur la tête. Il y a également plein de mortiers qui servaient à piler la nourriture et les plantes médicinales. Le tout dans un canyon désertique rempli de cardons (très grands cactus comme dans Lucky Luke), plein de fruits bien mûrs et délicieux au moment de notre passage. Et le meilleur, nous pouvons dormir sur place, dans ce musée à ciel ouvert, absolument seuls.

Arrêt à Vicuna, dans la vallée de l'Elqui (là où pousse le fameux raisin distillé pour produire le Pisco). La petite ville est agréable. Mais nous sommes là pour les observatoires astronomiques réputés du Chili. En fait les « vrais » observatoires ne sont accessibles que dans la journée et on ne peut rien y observer. Ici, c'est du spécial touristes mais pour nous qui n'y connaissions pas grand chose, le ciel de l'hémisphère Sud n'a presque plus rien à nous cacher. Timéo est très attentif aux explications (jusqu'à près de 23H tout de même) et Léonis passe son temps à râler, passant des bras de papa à ceux de maman. Pour être au plus proche de notre vécu, vous pouvez faire un copié collé de la deuxième partie de la phrase précédente à la suite de tous les paragraphe du blog. Le ciel légèrement voilé par quelques nuages, se dégage totalement à la nuit tombée. Et, comme il n'y a pas de lune, les étoiles sont encore plus brillantes. La Voie lactée, Jupiter, Orion, L'étoile du Sud... plein de beaux rêves avant le cauchemar de la frontière.