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mardi 28 août 2012

Chasse aux crocodile dans le Pantanal du 9 au 23 août


Brésil, le retour. Nous passons la frontière sans vraiment nous en rendre compte car une rue sépare les deux pays. Côté Paraguay, les formalités se font rapidement. Côté Brésil, une petite inquiétude en voyant la banderole « en grève ». Finalement, ils nous acceptent quand même avec une autorisation de 80 jours sur le territoire.

On ne s'attarde pas à Ponta Pora. Les villes frontières sont rarement exceptionnelles. Malgré les erreurs précédentes (notre tout premier bivouac et un autre au Paraguay), on oublie encore de s'en tenir à la règle : "une heure avant la tombée de la nuit, le premier bivouac qui assure calme et sécurité est le meilleur". Ainsi, On dénigre le premier posto qui offrait pourtant parking, sanitaires et restaurant. Et Corentin roule, roule, roule... sans trouver de nouveau bivouac dans ces grandes plaines. Les rares Postos sur le chemin sont trop petits pour accueillir un camping car. Corentin finit par trouver une super station essence (en fait, un grand terrain vague avec une trentaine de camions alignés, derrière une usine de farine). Il est 19h30, on mange au restau : c'est entrées et plat du jour (viande/riz/feijoada) à volonté. Les enfants sont contents et sautent partout. On fera mieux demain. Dans la nuit, Timéo nous réveille en sursaut en faisant l'exploit de tomber de son lit (1er étage) malgré la petite ouverture au niveau des jambes permettant d'y accéder. Il amortit la chute avec sa joue et s'en tire avec un énorme bleu, sans plus de dommage. Le jour suivant démarre sous une neige de farine. « Chouette, c'est bientôt Noël », pensent-ils à l'arrière.


 Nous arrivons à Jardim pour déjeuner. Installés au camping près du balnéario (lieu de baignade), on a eu l'agréable surprise de voir surgir des singes. Méfiants, nous avertissons Timéo et Léonis de ne pas leur donner à manger. Une minute d'inattention leur aura tout de même suffit pour venir voler nos crackers. Timéo nous a alertés mais trop tard. Ils ont passé la fin du repas à nous narguer en grignotant nos biscuits. Pour une fois les enfants ont pu hurler non sans raison « au voleur » comme leur héros Barbidur qui lui s'était fait voler ses pop corns. Les singes n'étaient pas les seuls habitants, on a croisé également des poissons "pirapitangas", des sortes de grosses pintades (avis au ornithologues pour nous fournir le nom), différents autres oiseaux et même un gros serpent. Pour la digestion, baignade dans les eaux limpides du rio. L'eau est fraiche mais quel plaisir. Corentin se prend même pour Tarzan et les enfants sautent dans l'eau. Timéo tente quelques longueurs en se tenant à la corde. Léonis, plus prudent, préfère rester au bord. Les pieds dans l'eau, c'est suffisant. En sortant, les moustiques et les bourachados (mouches qui piquent) sont de retour. On ne s'attarde donc pas, dommage. 

Le camping nous a permis de nous reposer. Nous continuons donc avec celui de Bonito. On tente le raccourci : 20 Kms de piste (c'est un avant goût avant l'estrada Parque). Sur piste, Ratatouille ne dépasse pas les 30/40 Km/h. Tout vibre et un bruit impressionnant envahit tout l'habitacle sur les passages de tôle ondulée (pour les non spécialistes : il s'agit de portions de routes constituées de terre tassée qui à force de passages de véhicules présentes des bosselettes très rapprochées). On n'a pas intérêt d'oublier de fermer un placard, on est tout de suite rappelé à l'ordre. On passe deux jours très agréables. Les enfants se font offrir des bonbons et des glaces par les brésiliens venus manger le churrasco dominical (barbecue avec plein, plein, plein de viande). Et nous, on a droit à deux pièces de viande d'au moins 1 Kg chacune. On se régale. On est même invités à prendre un café sur Bonito avant de repartir. Mais on trouvera porte close. Et comme à Jardim, après la digestion, petite plongée revigorante dans les eaux cristallines... Les poissons nagent autour de nous.  Et cette fois il n'y a plus autant de mouches et de moustiques.



 

Nouveau départ, pour une petite incursion dans le Pantanal. Nous décidons de nous rendre au camping conseillé par les Manohé (Santa Clara). Après quelques heures de route, nous voici sur l'Estrada Parque, une piste en bordure du Pantanal, entrecoupée de ponts. Grosse déception, nous sommes en pleine saison sèche et sous les ponts pas d'eau, donc pas de croco. On espère en trouver au camping. Finalement, on arrive au coucher du soleil. Corentin s'enlise dans le sable à trois mètres de la place de stationnement et le temps d'utiliser les plaques de désensablement pour la première fois, il fait nuit. On ne voit donc rien du paysage qui nous entoure. Mais le lendemain, quelle surprise. Ils sont là ! Les enfants prennent leur petit déjeuner en regardant les jacarés (caïmans et non pas crocodiles). L'après midi, petit tour de deux heures en bateau sur le rio Abobral. Une faune et une flore extraordinaire s'offrent à nous : les caïmans bien sûre, mais également, des capibaras, des singes, des loutres, des toucans (trop rapides pour les photos), des aras, des perruches, des tuyuyus, des piranhas, un fourmilier.... Ne manque au tableau de chasse que le jaguar, et l'anaconda (si on compte comme valide les tatous écrasés sur la route). Pour Timéo ça devient long. Heureusement que le retour s'effectue à vive allure, les cheveux au vent. Les autres campeurs sont français comme nous. Mais pas d'autre enfant. C'est parfois long pour Timéo qui harcèle une nounou belge providentielle pour se faire balancer dans les hamacs.




 












Il faut bien quitter ce cadre idéal. On décide de faire toute l'Estrada Parque, soit une centaine de kilomètres sur piste et une centaine de ponts de bois. Vive les cahots. Cette fois, on voit plein d'animaux. Juste une petite frayeur en fin de parcours : à Porto Da Manga la piste s’arrête et fait place au rio Paraguai. Ambiance Far-West. Une bâtisse et un restaurant qui semblent abandonnés. Seuls les cochons et les chiens mettent un peu d'animation. On finit par apercevoir un bac en face mais il ne semble pas bouger. Finalement, un camion vient se garer à côté de nous. Le chauffeur sort et fait de grands signes : le bac arrive.
Le soir, nous dormons sur le parking de l'aéroport de Corumba. Nous sommes à la frontière avec la Bolivie. Mais pour l'instant, nous restons au Brésil. De Corumba, nous visitons l'instituto Luiz de Albuquerque. Puis nous longeons le rio Paraguai. La chaleur est telle qu'on cherche rapidement de l'ombre. On décide de monter au Morro Urucum (1100m) pour trouver un peu de fraîcheur. Mais on ne le trouve pas. Alors on file vers Campo Grande, la capitale du Mato Grosso Do Sul et surtout le garage bosch qui va pouvoir changer les injecteurs.













Comme nous arrivons un dimanche, nous commençons par un petit tour de la ville. Et finalement nous nous arrêtons au Parque das Naçoes Indigenas. Le bonheur pour les enfants. Pique nique dans le parc,vélo, ballon, sieste et visite du museu das culturas Dom Bosco, un musée consacré aux coiffes des indiens Bororo et à l'artisanat des peuples Moro, Karaja et Xavante. Super journée !

Après le goûter on se dirige vers l'autre partie du parc où des jeux pour enfants attendent Timéo et Léonis. Ils ne veulent plus rentrer. En sortant du parc, il fait bien nuit et là une foule compacte est amassée sur les bords du parc. Des voitures partout, de la musique à tue tête. Les enfants dansent. Léonis nous dit « c'est chouette, la fête ». On dort sur place. La musique s'arrête vers 23h et on passe une excellente nuit. 






Le garage est nettement moins glamour comme bivouac. On y passera nos trois nuits suivantes. On avait le wifi en libre accès, de l'eau tant qu'on voulait, des toilettes et une douche (presque un camping). On a quand même était très content d'en repartir et on a ramené les enfants au parc pour notre dernière nuit à Campo Grande. Ils n'ont pas été déçu ; ils ont croisé plein de Capibaras. Pour Ratatouille c'est la grande forme: il monte les côtes comme jamais et atteind des vitesses alors inconnues. La sixième vitesse révèle son utilité, pas uniquement décoratrice.

Après un long arrêt à Campo Grande, on reprend la route. Nous devons traverser le Sud du Brésil d'Ouest en Est. Direction le Minas Gerais. 4 jours de route ! C'est long, même si les paysages sont impressionnants.

lundi 20 août 2012

Une semaine au Paraguay du 1er au 9 août

Ça y est, nous sommes au Paraguay. Un grand pont sépare Posadas d'Encarnacion que nous ne faisons que traverser. Oubliant les recommandations des Manohé quant aux dos d'âne mal indiqués, nous traversons la ville à vive allure (50 km/h). Notre bolide se soulève soudainement et retombe lourdement sur la route. De l'eau partout ! Notre bouteille de 20l d'eau potable s'était fendue sous le choc et son contenu venait de se déverser dans notre maison roulante. Arrêt rapide pour éponger. Ça tombait bien, je n'avais pas eu le temps de passer la serpillière.

Ensuite, arrivée sans encombre à Trinidad (autre mission jésuite). Là, Corentin descend du camping car (que Timéo a rebaptisé Ratatouille, en hommage au poney de sa sortie école et non pas du dessin animée qu'il ne connaît pas). Un homme l'intercepte et lui propose de l'emmener prendre les billets (le guichet est à 20 m). Il va voir les tarifs et n'ayant pas de guarannies décide d'aller d'abord à la banque en retirer, le taux de change pratiqué à la billetterie étant peu intéressant. Ce monsieur insiste gentiment pour l'accompagner pour nous faire gagner du temps. Cà sent un peu le guet-apen mais le dangereux terroriste n'est pas bien vaillant (et un peu imbibé) et les banques ne sont pas toujours faciles à trouver. Alors s'en suit une heure de route aller/retour et autant d'explications incompréhensibles sur sa vie et son village. Après une petite frayeur au moment de sélectionner un retrait d'1 500 0000 guaranis et de payer sa bière et sa chique à tabac à son bienfaiteur (c'était çà qu'il espérait en fin de compte) avec des billets à trois zéros, Corentin revient à bon port.Le site est beaucoup mieux conservé que côté argentin. Mais la nuit tombe vite (17h30 heure locale) et nous n'en profitons pas tant que cela.






  Le lendemain, visite de Jésus de Taravangue. Une église magnifique qui n'a pas été achevée après le départ des jésuites. Le soir nous retournons sur Trinidad et nous profitons d'un son et lumière.




En route pour le Parque National Ypacarai, un lac près d’Asunción. Après une halte au bord du rio Parana et à Villa Florida ou nous pouvons admirer le respect par les paraguayens de la tenue vestimentaire hivernale malgré les 38°c, nous nous garons dans une petite rue face au lac, dans la ville de San Bernardino. On se croirait sur la côte d'Azur. C'est la banlieue chic d’Asunción. On décide de rester deux jours sur place pour préparer l'anniversaire de Timéo. La ville est entièrement repeinte au blason de Coca-cola et en grande partie habitées par des allemands. Pour le plus grand plaisir de nos deux amateurs de saucisses et de ... jus de fruits (les bulles çà pique).





Je lui prépare un gros gâteau au chocolat et dulce de leche. En fait, j'avais acheté une préparation pour gâteau sans four. Il fallait juste battre les préparations 4min au fouet électrique que nous n'avons pas non plus. J'ai eu beau y mettre tout mon amour et toute ma force, ça ne gonflait pas beaucoup. Corentin a du venir à ma rescousse et Timéo a mangé un gâteau délicieux. La visite de la ville s'est révélée plutôt surprenante avec Coca Cola en sponsor officiel. Mais surtout Timéo était content de sa journée. Corentin lui a installé ses petites roues (achetée pendant l'épisode garage à Posadas) et il a longé la promenade toute la soirée. Merci également pour tous les mails qu'il a reçus. Il était très fier de recevoir du courrier.



Nous avons longuement hésité à aller jusqu'à Asunción, dont nous n'étions pas très loin. Mais même les paraguayens rencontrés nous en ont dissuadés. Comme Ratatouille n'est pas toujours facile à garer en ville et que nous n'avons trouvé aucun guide sur le Paraguay, nous avons filé vers le Brésil.

Dernier arrêt, juste avant la frontière : le Parque national Cerro Cora. On arrive dans un cadre idyllique, sans personne d'autres que les gardes du parc. Nous préparons le déjeuner, installons la table dehors et en commençant à manger des « petites » bêtes nous tournent autour : grosses fourmis rouges, mouches aux ailes rayées (ce sont des bourachados, çà pique et oublie de mettre du cicatrisant, contrairement aux moustiques), moustiques... Bref, nous restons dans Ratatouille pendant la sieste des enfants. Et les balades seront écourtées par tous ces insectes qui s'en donnent à cœur joie sur nos peaux pas habituées du tout. Nous quittons le parc plein de piqûres. Timéo semble le plus épargné. Pourquoi ? Trop rapide ?.

Ce parc naturel national réservait quand même de belles surprises, deux chouettes à la tombée de la nuit (pas de photo) et une leçon de développement durable. Au camping de Foz-do-Iguaçu on avait été un peu surpris de voir qu'ils triaient jusqu'au couvercle des mini-confitures, on avait rit du pipeline certifié écologique, mais le parc naturel qui trie le verre, le plastique, le papier, le métal (pas de bac pour le reste) et qui ensuite remet tout bien ensemble dans une décharge à ciel ouvert (mais dans un écrin de verdure) çà enlève les scrupules à mettre la couche pleine de Léonis dans le bac pour le plastique.



  Nous quittons alors le Paraguay pour le Brésil. Les paraguayens étaient accueillant comme le dit leur plaquette et les paysages vraiment beaux. Mais sans aucun guide, on est certainement passé à côté de beaucoup de choses. En tous les cas une impression bien loin de la description des argentins qui y voient un pays dangereux où il vaut mieux ne pas trainer. Bien différent aussi du premier aperçu à la ville faisant frontière avec Foz-do-Iguaçu transformée en supermarché géant surveillée par des gardes armés de fusils à pompe dans une ambiance de film d'aventure.