Translate - Traducir - Traduzir - Traduire

dimanche 29 juillet 2012

Bienvenu en Amérique du Sud - du 14 au 28 juillet 2012

Par principe, un voyage suppose un départ. Nous quittons ainsi Boulogne-sur-Mer et notre confortable appartement sous le feu d'artifice  tiré certainement en notre honneur le 14 juillet date de notre déménagement. Une matinée aura suffi à remplir un camion et deux voitures avant d'emmener le tout prendre des vacances en Isère et en Charente-Maritime. Merci aux déménageurs qui ont  affronté les trois étages sans ascenseur.

Puis vient le temps des transports et d'une organisation logistique dont la logique pourrait surprendre même l'administration brésilienne. En effet, le plus court chemin de Boulogne-sur-Mer à Foz do Iguaçu passe par Pons, Bordeaux, Grenoble, Milan, Francfort et Rio de Janeïro. Un voyage un peu long mais qui aura permis à Timéo et Léonis de s'initier à l'Espagnol en compagnie de Clara rencontrée à l'aéroport de Francfort et surtout au portugais en regardant Cars2 et les Aristochats dans l'avion, jusqu'à épuisement.

Les efforts sont récompensés à l’atterrissage à Foz-do-Iguassu (Brasil) où nous attendent les Manohé. Maxime, Hélène, Manon (5 ans et demi), et Noé (3 ans) nous ont emmenés avec Hari (115 000 km) au Camping Paudimar pour une semaine de repos et de préparation avant de commencer le voyage pour de bon. Enfin çà c'était le programme. Sous prétexte de météo capricieuse, levé dés le lendemain de notre arrivée aux aurores (j'exagère un peu) pour garantir une visite optimale des chutes d'Iguaçu côté brésilien. La visite commence par un contretemps, ce qui semble être la règle de ce début de voyage. Les p'tites gouttes (une autre famille de voyageurs du Sud-Ouest qui était installée dans le même camping) nous ont amenés jusqu'à l'entrée du parc naturelle et sont reparti direction le Paraguay avec l'appareil photos des Manohé. Une course poursuite en taxi d'Hélène plus tard, tout rentre dans l'ordre et la visite commence, donc place aux photos.





Malgré une organisation type parc d'attractions, les bus menant aux chutes proposent des arrêts pour des activités supplémentaires (bateau, "safari"...), la beauté grandiose du site opère. Surtout, les chutes sont habitées par de nombreux Coatis profitant des  pique-niques des visiteurs et des poubelles publiques. Ils représentent certainement pour les locaux l'équivalant du Goëland pour les boulonnais. Léonis reconnait l'animal vu dans les Barbapapas et est content d'apercevoir quelques singes en liberté sauter de branche en branche, des gorilles selon lui.





Les chutes d'Iguaçu sont à la frontière entre le Brésil et l'Argentine et jouxtent le Paraguay. Le lendemain c'est à nouveau lever tôt et journée de visite cette fois-ci côté Argentin après un premier passage de frontière. La rive Argentine, également très aménagée se révèle encore plus spectaculaire et tout aussi riche en faune. Nous verrons les premiers toucans de notre voyage ainsi que des tortues, des poissons-chats, des oiseaux bleus dont on a oublié le nom (Maxime si tu lis...) et plein de papillons. Les balades permettent différents points de vue et notamment une contreplongée sur la principale chute: la gorge du diable. Mais les attractions phares sont évidemment le petit train (il tombera même en panne) les coatis et la glace qui est froide comme le notera Léonis.


Le reste de la semaine s'est déroulé entre nettoyage, cours de mécanique, course et surtout démarches administratives. Le dernier point n'est pas anodin puisqu'il doit nous permettre de circuler librement dans toute l'Amérique du Sud. Pour cela, il nous faut obtenir un acte officiel prouvant que Maxime me prête son véhicule. Les choses se compliquent dés le premier escribano argentin (notaire) qui nous renvoie vers un collègue qui lui même nous renverra vers un autre et ainsi de suite. Au final, un contrôle local des notaires semble les démotiver à nous aider. Côté Brésilien, cela semble plus simple. Un "despatchante" nous fournit en 10 secondes un formulaire que nous signons. Malheureusement, pour l'officialiser, il nous faut nous rendre chez un "fournisseur de tampons" qui nous les accordent sous réserve de trouver deux témoins brésiliens s'engageant à prendre la responsabilité de tous les actes civils et criminels que l'on pourrait commettre... Retour au camping motivés pour aller tenter notre chance auprès d'autres notaires à Posadas à 5 h de car de là. Quand le miracle se produit, Hélène a la bonne idée d'aller présenter notre cas à nos voisins de camping brésiliens (ils ont un bus pour camping-car) qui se révèlent connaitre le "chef du transit de la frontière". Ce chef nous dit qu'il nous suffira de refaire la procédure le lendemain et de l'appeler sur son portable pour régler le problème. Effectivement, après quelques péripéties administratives supplémentaires, notamment ma signature que j'ai du refaire plusieurs fois car elle était incohérente selon le graphologue, on a obtenu de jolis papiers avec plein de tampons colorés. On pouvait fêter çà avec les indiens.


Puis ce sont les adieux et notre première étape s'achevant dans une station service  sous l'orage. Mais la frontière est passée! Au revoir le Brésil, bonjour l'Argentine.